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Le Service municipal d’archéologie de la ville de Laval
Depuis 2005 et l’obtention de son agrément auprès des ministères de la recherche et de la culture, le Service municipal d’archéologie de la Ville de Laval est opérateur en archéologie préventive. Il œuvre à ce titre à la sauvegarde du patrimoine lavallois enfouis préalablement à la réalisation d’aménagements. 2010, une actualité archéologique riche Dans ce cadre, l’année 2010 s’est révélée particulièrement riche. Outre le renouvellement de l’agrément au terme d’un premier cycle d’activité de 5 ans, deux opérations ont été réalisées au cœur de deux des principaux secteurs archéologiques de la ville : Saint-Pierre-le-Potier et l’intra muros. |
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Rue C. Landelle (ancienne rue Trouvée)
À l’intérieur de l’enceinte, le deuxième secteur a permis de mettre au jour tout un front de rue qui faisait originellement face au chevet de l’actuelle cathédrale de la Trinité. À la fin de l’Ancien Régime, seule une ruelle étroite dite Trouvée les séparait. Parmi les différents bâtiments observés, si certains correspondent à ceux relevés en plan en 1840 à l’occasion du premier cadastre, d’autres sont manifestement antérieurs. L’ensemble est détruit durant la 2nde moitié du 19e siècle pour permettre le percement de l’actuelle rue C. Landelle. Rue C. Landelle (ancien îlot urbain de la Douairie) À l’emplacement de l’ancien îlot urbain dominé en son centre par l’hôtel dit de la Douairie, plusieurs constructions ont été successivement découvertes. Toutes figurent sur le cadastre précité. À l’inverse, au milieu de ce secteur, le fossé d’environ 12 m de large et d’orientation N-S mis au jour est totalement inédit. Malheureusement, si la chronologie relative de cet ensemble est maîtrisée, l’absence presque totale de mobilier ne permet pas pour le moment de préciser sa chronologie absolue. Rue C. Landelle (anciennes halles) Plus à l’est, dans l’emprise des halles, plusieurs bâtiments successifs ont pu être étudiés. Une première phase voit l’élévation de deux édifices dont l’orientation et les modes constructifs divergent nettement de ceux bâtis en lieu et place par la suite. Si aucun élément matériel ne contribue à dater leur construction, leur destruction intervient à la charnière entre le 13e et le 14e siècle. L’ensemble est alors scellé par un sol en mortier de chaux qui pourrait relever de la construction des halles médiévales. Suite à l’arasement de ces dernières au 19e siècle, un bâtiment de grande ampleur est élevé en lieu et place. Adoptant un plan en fer à cheval, celui-ci correspond très vraisemblablement à la halle aux légumes attestée à cette époque. Place de la Trémoille Dépourvus de mobilier, les différentes couches de remblais sur lesquelles repose la place de la Trémoille n’ont pas permis d’éclairer les origines de l’unique place de la ville close sous l’Ancien Régime. Au sein de ce secteur, seule une fontaine parfaitement connue par les sources écrites et iconographiques a été mise en évidence. Érigée en 1741 aux frais du duc de la Trémoille, comte de Laval, elle représente le transfert sur le bord de la place d’un édifice analogue situé jusqu’alors au centre du « grand pavé ». La tour circulaire dans laquelle elle prend alors place n’a toutefois pas pu être datée et pourrait être à ce titre plus ancienne. |
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