Janvier 2022 : Autres mobiliers pour une inscription aux monuments historiques

Faisant suite au bulletin de décembre et toujours grâce aux éléments fournis par Arnaud Bureau, Conservateur des antiquités et objets d’art de la Mayenne, nous vous présentons les autres mobiliers retenus pour une inscription à l’inventaire en 2021.

Commune de Saint-Hilaire-du-Maine.

La statue de Saint Christophe portant l’Enfant Jésus est dans l’ancienne église de la Templerie. C’est une œuvre d’art populaire de très grande dimensions (2, 13 m.), en bois, polychrome. Elle peut être datée du 16^e ou du 17^e siècle. Parmi les statues équivalentes présentes en Mayenne, cette représentation a la particularité de mettre l’Enfant Jésus au centre de la représentation ce qui se traduit par une inclinaison de la tête du saint.

Commune de Saint-Thomas-de-Courceriers.

Le reliquaire de sainte Anne a été présenté aux membres de la SAHM lors d’une excursion en septembre 2011. Parmi les objets figurait ce reliquaire qui a été réalisé en 1669-1670 par le maître orfèvre parisien René Hébert. En 1670, François Orry, prêtre de Saint-Eustache à Paris mais originaire de Saint-Thomas-de-Courceriers, obtient, avec l’accord de la reine Anne d’Autriche, un fragment des reliques de sainte Anne détenues par la confrérie parisienne de Sainte-Anne.

Commune de Sainte-Suzanne. (c) Phot. Inventaire, Région des Pays de la Loire

Une chasuble datée du 19^e siècle présente un décor remployé de la fin du 16^e siècle.

Cette croix de procession constituée d’une âme en bois recouverte de feuilles de cuivre argentées soudées a vraisemblablement été fabriquée dans la seconde moitié du 18^e.

Un reliquaire-monstrance abritant une relique de sainte Suzanne a été fabriqué en 1717 par Philippe 1^er Lenoir, orfèvre manceau. Comme son nom l’indique, ce type de reliquaire est destiné à exposer une relique à la vue des fidèles.

Dans l’église paroissiale, nombreux sont les visiteurs à photographier sous tous les angles cette belle statue de saint Jean-Baptiste. Cette représentation en calcaire de Bernay avec des restes de polychromie a été datée de la fin du 14^e ou du début du 15^e siècle. Sa provenance a fait l’objet de plusieurs hypothèses et celle d’un atelier local avancée par Christian Davy est privilégiée.

Commune de Senonnes.

Un cadran solaire vertical en schiste ardoisier provenant de l’ancienne église est exposé dans la mairie. Réalisé en 1656, il est décoré entre autre des armoiries de la Motte de Senonnes entourées du collier de l’ordre de Saint-Michel.

La tradition locale attribue ces portraits à Pierre de la Motte Baracé et de son épouse Adrienne de Salles. Cette huile sur bois peut être datée de la fin du 17^e siècle. Les époux sont représentés de profil selon la tradition qui remonte à la numismatique classique. Les attitudes du défunt et de sa veuve, la sobriété et la rigueur de cette représentation, témoignent de la fidélité de l’épouse ainsi que du souvenir de son mari.