Saint-Christophe-du-Luat

Dimanche 17 mai 2009 : Saint-Christophe-du-Luat par Monique et Alain Guéguen

Devant l'église de Saint-Christophe-du-Luat

Jean-Louis Talvard, maire de St Christophe avec Monique Guéguen
Alain Guéguen commentant une carte
Dominique  Eraud devant pierre tombale d'Olivier de la Chapelle, 15ème, église de St Christophe

les Chenellières
La Chenellière

Cette petite commune adossée à la forêt de la Charnie, bornée par la Jouanne, entre les deux cités médiévales d’Evron et de Montsûrs garde des traces de l’Antiquité à nos jours. Certaines relèvent de l’archéologie aérienne. Ainsi a été présenté pour la première fois le plan sommaire d’une grande villa gallo-romaine se situant à la jonction des deux voies antiques du Mans à Corseul et de Jublains à Angers. D’autres proviennent de recherches cadastrales. Ainsi, le relevé illustré du village fortifié à la fin du XVè siècle, avec hébergement, vergers, courtyls, plesses, fuye, bois de la Sangle, occupé par Alain de la Chapelle, représenté sur une riche pierre tombale dans l’église.

L’espace rural environnant ne compte pas moins de trois mottes féodales qui sont les premiers sièges de riches familles seigneuriales témoins d’une histoire tourmentée pendant la Guerre de Cent ans comme de destructions qui nous privent d’un patrimoine médiéval. Au nord, en proximité du grand chemin médiéval de Neel (Neau), subsiste la demeure des Murailles (XIe- XIIe siècles) avec salle seigneuriale à l’étage, rare témoin hors d’un château en Europe. Le château de la Tremblaie n’existe plus. Néanmoins, dans une enclave appartenant à Brée, s’élève le remarquable château de la Grande-Courbe. A la limite sud-est, cette fois à Châtres-la-Forêt, a été édifié le château de Monteclerc, dont le seigneur est le dernier possesseur du bourg (1655).

chapelle du Torticolis
Chapelle de Torticolis

Deux faits marquent l’aménagement rural : la conquête sur les bois et landes avec la construction du château de la Prézaie (1454) et plus près de nous, le creusement de plusieurs carrières et l’édification de fours à chaux, essentiellement au XIXe siècle. De cette production se sont bâties des fortunes, notamment de la famille Guilmin qui a édifié une demeure remarquable en plein bourg.

La commune est traversée par deux routes stratégiques dont l’une a provoquée le comblement des fossés médiévaux qui s’apparentaient à ceux du bourg voisin de la Chapelle-Rainsouin. L’église est le centre d’une voirie en étoile où sont éparpillés des témoins d’architecture romane (l’église) ou antérieure à l’époque moderne (le prieuré, la maison Tessé, la maison des Sœurs). L’originalité du bourg est de posséder trois grandes demeures avec parcs. La commune possède enfin des bâtiments témoins du développement de services publics au cours des derniers siècles, notamment plusieurs écoles.

four à chaux de la Boissière
croix cémétériale à St Christophe
Four à chaux de la Boissière
Croix cémétériale à Saint-Christophe

 

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