Lancement du guide

Lancement du guide

« Les chapelles »

19 juin 2010

Le samedi 19 juin a été lancée officiellement la nouvelle publication de notre Société : Un patrimoine à découvrir : les chapelles de la Mayenne. En présence des maires de Mayenne et de ses communes jumelées de Waiblingen (Allemagne) et Devizes (Grande-Bretagne), des membres de la SAHM et du réseau patrimoine rural ainsi que de la presse, les administrateurs présents se sont félicités de l’excellent placement en librairie et surfaces du département d’un ouvrage qui bénéficie déjà d’un succès auprès du public.

 

Pourquoi la chapelle Saint-Léonard ? On peut dire que la SAHM est pour quelque chose dans son sauvetage. Mieux encore, la Municipalité de Mayenne vient d’engager 215000 euros pour les ouvertures de la chapelle, la rénovation de l’autel et surtout la stabilisation et le traitement des peintures murales.

Christian Davy, chercheur à l’inventaire nous en parle : « Les peintures murales présentent un programme dominé par la résurrection des morts, visible au-dessus de la fenêtre, et par la dévotion aux saints Laurent, Méen, Mammès, Gilles, ainsi que d’autres non identifiés.

Au bas de la nef, deux scènes semblent morales, avec notamment l’image des bavardes et des diables inspirée d’un exemplum de Jacques de Vitry. Un décor à rinceau végétal complète avec élégance ce décor. Cependant, le programme s’organise aussi autour des deux personnages sans auréoles installés aux places d’honneur entre l’autel et sous l’image divine. L’attention qu’on leur porte est signalée par le jeu des fonds de couleurs : tandis que les scènes du chœur sont peintes sur un fond rouge, eux le sont sur un fond bleu. L’identité de ce chevalier portant bannière aux armes de Bretagne et celle de cet évêque restent énigmatiques. Toutefois l’hypothèse d’une commémoration de Charles de Blois en vue de sa canonisation paraît une piste intéressante à suivre lors des prochaines recherches ».

Aron – St Ouie

La chapelle située près de la rivière Aron est connue sous les noms de St Ouie ou Ste Ouie (Angot) ou St Ouis (Grosse-Dupéron) qui seraient des déformations de Ste Eugénie, vierge née au Mans au 7e siècle (*).

Il ou elle était invoqué(e) dans les cas de surdité et contre les maux des yeux. Le pèlerin se lavait les yeux et le front à la fontaine située entre la chapelle et la rivière.

En 1212, Jean, abbé de St Julien de Tours met fin à un litige au sujet des dîmes de St Ouie entre les moines d’Evron et ceux de St Etienne du château de Mayenne. En 1217, le chemin de la chapelle est donné comme abornement dans une charte de Savigny.

Le culte se St Ouie est supplanté par celui de St-Jean-Baptiste dont la chapelle conserve une statue. L’assemblée se tenait le jour de sa fête et un pèlerinage existait jusqu’au milieu du 20e s.

La chapelle a été modifiée à une époque indéterminée par relèvement des murs latéraux.

Vendue comme bien national au propriétaire de Beauchêne, elle est revendue à la fabrique d’Aron avant de revenir au premier. C’est un lieu privé et ses propriétaires en assurent efficacement l’entretien.

(*) Dictionnaire thématique et géographique des saints imaginaires, facétieux et substitués, J. Merceron, p. 506.

Saint-Fraimbault-de-Prières – Coulonges

La seigneurie d e Coulonges est attestée dans une charte de Montgiroux en 1463. Le « chasteau de la court de Coullonge » est mentionné en 1522. Chapelle fondée sur la carte de Jaillot.

Ste Barbe de Coulonges dite chapelle des Séez a été fondée par Michel Bouin, prêtre de Mayenne en 1522. Elle était d’abord desservie en l’église paroissiale mais à condition que deux messes soient dites dans la chapelle du château.

L’édifice présente encore une partie des enduits extérieurs d’origine sur lesquels on distingue par endroit le tracé d’un faux appareil. Sur le linteau de la porte, l’inscription « IHS 1546 MA » est nettement visible.

Dans le mur, près de l’autel, côté évangile, une ouverture dont la fonction est encore inconnue. On note également la présence d’une embrasure de tir dans la façade ; elle pouvait être desservie depuis la tribune, aujourd’hui disparue. Du côté de l’épitre, une piscine en granit dont la voûte a la forme d’une coquille.

 

Sur les murs intérieurs on distingue des vestiges de peintures murales ; drapé autour du retable aujourd’hui disparu, armoiries de la famille de Hercé « d’azur à trois herses d’or posées 2 et 1 » au dessus de la porte latérale.

Il y avait encore au début du 20e s. les statues de St Ambroise, St Fiacre, Ste Geneviève, Ste Catherine, Ste Barbe, St Denis, St Laurent, en pierre, bois et terre cuite. Le nom de Ste Geneviève peut encore se lire sur une des consoles à droite de ce qui fut l’autel

Le château reconstruit à la fin du 19e siècle est resté inachevé. Il présente à l’arrière des parties qui datent probablement du 15e s. Le bâtiment est dangereux et son accès est rigoureusement interdit.

Coulonges a manqué disparaitre en 2001. Les efforts exemplaires des propriétaires ont permis, avec l’aide du SDAP, de stabiliser la maçonnerie et de mettre l’édifice hors d’eau et d’air.

Les commentaires sont clos.