Malgré les contraintes sanitaires, le groupe patrimoine reprend vie après plusieurs mois d’interruption.
Le vendredi 9 octobre, il s’est retrouvé à Saint-Brice, sur le site de Bellebranche, accueilli une fois encore par Mme des Horts, propriétaire des lieux, qui a mis une salle à sa disposition.
La matinée a débuté par un échange entre bénévoles. Il s’agissait essentiellement de faire un point des difficultés rencontrées lors des enquêtes afin de pouvoir y remédier.
Bruno Lizée (canton de Mayenne), Catherine Laigneau (Quelaines-Saint-Gault) et Pierre Martin (inventaire des croix funéraires métalliques) sont intervenus successivement. Les difficultés techniques rencontrées trouveront une solution au cours des prochains mois lors d’ateliers.
Par contre, l’ampleur de la tâche et le souhait quasi général de ne pas travailler en solo ont mis en avant le besoin de plus de chercheurs. Nous rappelons que, sauf missions particulières, les membres du groupe ont le libre choix des sujets et des secteurs d’enquêtes. De nouveaux enquêteurs seront donc les bienvenus.
La matinée s’est achevée sur un rapide bilan de l’avancée des recherches et sur quelques informations sur la production des ateliers de Saint-Brice qui ont produit des matériaux de construction, de décor et du mobilier en terre cuite.
Une visite aux Amis Réunis, cercle de boule de fort de Bouère a permis de faire la connaissance de la seule association du genre en Mayenne. Le club a été créé il y a 150 ans et se pratiquait en extérieur. Ce sont messieurs Bouju et Meray qui ont fait don du local actuel en 1950.
Ils sont représentés sur une fresque qui décore le fond de la salle, entre un four à chaux et l’église de Bouère.
Le groupe s’est dirigé vers les Agets pour une déambulation à la recherche d’éléments en terre cuite et des rares vestiges des ateliers de tuileries et briqueteries. Parmi ceux-ci, les points forts ont été une maison au carrefour de la D28 et de la route menant à St Brice et, plus bas en direction de Grez-en-Bouère, un four de briqueterie.
Initialement construite pour le directeur de l’usine, cette vaste maison est devenue hôtel avant de redevenir habitation. Elle est entièrement construite en grosses briques (32x15x15 cm) et ornée de corniches génoises ainsi que de nombreux décors d’une grande finesse. Malheureusement, ces derniers souffrent de ne pas être entretenus.
Situé sur une propriété privée de la Caudrie, enclave de Saint-Loup-du-Dorat, mais visible depuis la départementale comme depuis le passage à niveau, le four est protégé par une couverture d’ardoise octogonale reposant sur des poteaux. Huit foyers chauffés au bois assuraient la cuisson des briques, des carreaux et des tuyaux de drainage en terre cuite. Construit vers 1850, il a fait la fortune de son créateur et de son fils.
Une visite à l’ancienne gare de Saint-Brice a permis de souligner l’importance de recenser les éléments du patrimoine ferroviaire encore présents dans notre département. Hormis les viaducs et quelques gares et maisons de garde barrières transformées en habitations, ce patrimoine est en train de disparaitre.
La journée s’est achevée par un détour au logis du Pressoir. Cet ensemble mentionné en 1465 a été très modifié aux 17 et 18e. 