De son rocher se dévoile l’agencement du bourg et de ses maisons étagées sur la montée ou rangées le long de la rivière. C’est de là-haut que la lisibilité en est la plus facile. L’équipe municipale doit être vigilante sur le moyen terme qui permettra de recouvrer une meilleure lecture du village dans une véritable identité.
L’objectif du conseil municipal est de mettre en valeur les éléments dans leur ensemble pour les faire remarquer et apprécier. C’est le cas de la ligne d’organisation des maisons le long du quai ainsi que les couleurs et réfections des habitations des rues et ruelles. Les traces d’activités humaines sont préservées au maximum tels les moulins, les lavoirs dont l’un est encore pourvu d’un treuil qui adapte le plancher au fil de l’eau.
L’église, de style néo-gothique, en granit et remplissage de calcaire a remplacé un édifice roman. Hawkes en est l’architecte. En façade, la tour forme un portique ouvert. De hautes et larges baies avec un armorial très intéressant sont l’œuvre du maître verrier Alleaume. Un orgue polyphone de Debière de la fin du 19e, début 20e est d’une grande qualité Il a été acheté au collège de l’Immaculée Conception. Les fonts baptismaux et une croix en fer forgé proviennent de la chapelle de la Trinité près de Clivoy.
Dans la rue de la forge se trouve l’entrée d’un immeuble du 18e « l’Ouvroir ». Cette maison, élevée sur deux caves et desservie par un escalier à double volée a été donnée « pour un chapelain qui voudra instruire la jeunesse et tenir les escolles ». Après quelques détours, on découvre les terrasses du Presbytère. Par les ruelles du village, on amorce la rude montée des « rochers du calvaire et de la Vierge. » qui surplombent le village. On peut continuer à grimper traversant le potager, les vignes, la roseraie parmi les gros blocs de grès. Au sommet, la chapelle de la Sainte- Trinité du Gigoulais a été fondée en 1751.
Après une pause autour d’un rafraîchissement agréablement offert à l’ancien presbytère devenu mairie, M. et Mme de Pontbriand nous ont accueillis dans les jardins de leur château de Clivoy labellisés « jardins remarquables ». La balade de fin de journée dans le parc de cette bâtisse auréolée des orangés du soleil couchant, noblement perchée au dessus de l’Ernée, comme dans un conte de fée, a ravi plus d’un adhérent peu enclin à reprendre sa voiture pour le retour.



