Née pendant l’Antiquité à Athènes sur la tour des Vents, la girouette moderne, mobile sur un axe est due à Léonard de Vinci. Présente dès le Moyen Age sur des tours de châteaux, beffrois et clochers, elle est symbole exclusif de la noblesse et du clergé jusqu’à la Révolution. Au 18e siècle, G. F. Parrot ajoute un contrepoids à l’indicateur de vent auparavant situé d’un seul côté de l’axe. Les repères des points cardinaux sont placés sur le pivot.
La girouette se popularise au 19e siècle ainsi qu’au début du 20e et devient signe social. Elle désigne certes la variation des vents mais souvent aussi la profession de l’occupant d’une maison ou bien une fonction. Il arrive même qu’elle conjure le sort. Quand l’agronomie progresse, les jardiniers ne peuvent plus se passer de l’observation du coq, perché sous la croix du clocher. Cet indicateur de prévisions météorologiques soude la communauté villageoise, renforce le rôle pivot de l’église, même devenu bien communal. Il alimente la conversation et peut orienter les activités extérieures. Les girouettes des toits des maisons qui révélaient un métier, une activité, un rang social, même des craintes disparaissent progressivement par leur exposition aux intempéries et l’état des toitures.
Les informations météorologiques sont aujourd’hui bien relayées par les media. La précision heure par heure, commune par commune, est consultable sur les téléphones portables. Avec l’accroissement de maisons individuelles ou de restauration du bâti ancien, tout un chacun peut facilement aujourd’hui orner sa maison et témoigner de ses goûts en consultant des catalogues.
Le groupe d’inventaire de la SAHM vous présente quelques exemples. N’hésitez pas à nous signaler celles qui enrichiront notre connaissance du patrimoine départemental.
Article : A. Gueguen Crédit photo : Jean-Paul Bonsergent [JPB] – Monique Fleury [MF].