Étude sur la collecte, le traitement et la typologie de ces archives.
par Florian Lhuissier.
Les archives hospitalières sont un cas spécifique du fait de leur réglementation et de l’existence de documents particuliers tels que les archives médicales avec, par exemple, les dossiers médicaux.
Il est toutefois possible que l’archiviste puisse améliorer l’utilisation des archives hospitalières ; cela s’illustre à travers les archives départementales de la Mayenne qui dispose d’un abondant fonds hospitalier.
En effet, pour que l’archiviste puisse améliorer l’utilisation des archives hospitalières, il faut que, dans un premier temps, l’opération de collecte se réalise avec un travail de coopération important vis-à-vis des instances locales ou des commissions administratives. Malgré quelques difficultés, les archives départementales de la Mayenne l’ont bien compris.
Vient ensuite le travail de traitement des archives, car pour en permettre une meilleure utilisation, il faut les conserver et les classer conformément au règlement des archives hospitalières et aux circulaires émises par la Direction des Archives de France : c’est-à-dire, conserver dans un local protégé des dangers extérieurs, classer selon le cadre de classement de 1968 et coter selon l’appellation « H-dépôt ».
Là encore, les archives départementales de la Mayenne ont respecté cela, excepté pour trois fonds hospitaliers. Ce travail rigoureux des archivistes mayennais a donc permis la conservation et le classement d’archives hospitalières intéressantes au niveau de la recherche historique, ainsi que la réalisation de répertoires numériques permettant d’accéder facilement aux documents hospitaliers.
Suite à leur travail, les archives départementales de la Mayenne ont réussi à préserver des documents spécifiques aux fonds hospitaliers. Cela a permis aux archivistes mayennais de démontrer l’utilité historique des archives hospitalières. Ces dernières sont, davantage, des sources utiles à l’histoire économique ainsi qu’à l’histoire des hôpitaux mais elles sont limitées en ce qui concerne l’histoire médicale à proprement parler.
Mais ces archives restent peu étudiées en dehors du cadre de la recherche généalogique. Néanmoins, les archivistes mayennais ont mis en place des instruments de recherche ainsi que des conditions de conservation favorables à leur utilisation. La raison se trouve dans la faible valorisation qu’ont instaurée les archives départementales de la Mayenne. En effet, il n’existe aucune trace d’exposition ayant pour thème les hôpitaux ou la médecine dans les rapports d’activité du service. Cette faible valorisation s’illustre à travers l’édification d’un simple dossier éducatif
Le travail de l’archiviste départemental permet une meilleure utilisation des archives hospitalières en respectant rigoureusement toutes les étapes aboutissant à la réalisation d’instruments de recherche. Mais le cas des archives hospitalières de la Mayenne illustrant le faible intérêt des chercheurs envers leurs fonds hospitaliers et cela malgré une richesse reconnue par les archivistes, oblige ces derniers à obtenir une valorisation des fonds hospitaliers plus aboutie.
F. Lhuissier.
« La peste ou le choléra, récits de deux épidémies en Mayenne (16e et 17e siècle) »,Collection dossier d’histoire de la Mayenne, numéro 15, archives départementales de la Mayenne, Laval, 1995, 89 p