Boites (boettes) puis canons de fêtes, canons pour réjouissances publiques et privées, mais aussi canons de châteaux ou de régates, sont les appellations courantes pour ces petites pièces d’artillerie destinées à faire, en principe, plus de bruit que de mal. Il en existe de très nombreux modèles dès le 16e siècle mais surtout du 18e au début du 20e siècle. Une page du catalogue de la Manufacture française d’armes § cycles de Saint-Etienne leur était consacrées. Pierre Surirey de Saint Remy, maréchal de camp et auteur des Mémoires d’artillerie, les décrit ainsi en 1697 : boëttes à réjouissances qui sont de fer ou de bronze, et qui se chargent avec de la poudre et un tampon
Leurs dimensions varient d’une cinquantaine de centimètres de longueur à près de deux mètres, de la bouche à l’extrémité de la flèche. Les canons peuvent être en fonte de fer, en acier mais aussi en bronze. Les affuts sont souvent en bois renforcé de métal mais aussi entièrement en métal. Certains sont des reproductions assez fidèles de canons ou de mortiers.
Dans les communes, ces petits canons à poudre noire servaient lors des commémorations du 14 juillet ou de visites de personnalités.
A ce jour, deux canons ont été recensées, à Châtillon-sur-Colmont et à Meslay-du-Maine. Le 14 juillet à Châtillon, il était tiré toutes les heures, de 9 heure du matin à la nuit. A Meslay, il est encore tiré pour la Ste Barbe. Ce dernier, nommé le Foudroyant est décoré de la bouche à la chambre de nombreuses gravures dont les noms des sapeurs-pompiers présents à la création de la caserne en 1864.
Encore une fois, nous invitons les lectrices et lecteurs à nous signaler la présence d’autres objets de ce genre.