Géo ham
Visite-conférence
Samedi 24 novembre 2007 – à la SCOMAM – rue de l’Ermitage – Laval
Géo Ham, peintre de la vitesse, maître de l’affiche Stéphane Hiland et Elodie Gondouin du service médiation du patrimoine et des musées de la ville de Laval ont animé cette visite-conférence.
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Le site d’exposition est un établissement industriel fondé à la fin de l’année 1938 (contexte politique de Munich et d’un conflit devenu imminent avec l’Allemagne), avec volonté de l’État de déconcentrer les usines aéronautiques en dehors de la région parisienne. Gaston Borel, un des plus anciens constructeurs d’avions et d’hydravions en France, s’installe au n°10 rue de l’ermitage dans un bâtiment en béton armé de 6.000 m2 auquel viennent s’ajouter 10.000 m2 d’annexes et de hangars. L’usine occupait près de 1.000 ouvriers, réquisitionnée par l’occupant allemand avant d’être bombardée les 24 juin et 15 juillet 1944. En 1949, Borel devient la Société de Construction Mécanique et Aéronautique de la Mayenne (SCOMAM) qui va rapidement se spécialiser dans la fabrication des radiateurs pour les automobiles. En 1963, rachat par Chausson qui s’installe zone des Touches, magasin conservé sur place jusqu’au début des années 80 (avant rachat par Valéo en 1987). |
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Georges Hamel, homme de son temps est né le 18 septembre 1900 à Laval, fils de commerçants, magasin au n°7 rue de la Paix, père photographe et mère parfumeuse. A partir de 1912, il s’inscrit à l’école municipale gratuite de dessin et d’imitation. Il esquisse ses premières réalisations à la gouache au dos des cartes postales éditées par son père. En février 1912, Allard, pilote d’avion chevronné, expose son Caudron au palais de l’industrie après avoir survolé le département. Le 12 mai 1913, le jeune Hamel assiste aux côtés de 10.000 lavallois à une course de côte organisée par l’ACO dans le centre de la ville (de l’hôtel de ville à Haute Follis) où défile une cinquantaine de bolides à deux ou à quatre roues. Sûr de son talent se présente au concours d’entrée des Arts Déco de Paris (et non des beaux-arts, démarche intéressante) à l’âge de 15 ans mais n’y parvient qu’en 1918. Il obtient une bourse « Charles Landelle » et dès lors s’installe à Paris où il va parfaire sa formation sous la tutelle d’un certain Adrien Bruneau, futur créateur du musée-école de la Perrine. En 1920, il signe du pseudonyme Géo Ham dans ses premières collaborations aux revues spécialisées « L’auto », « La vie aérienne » ou « Omnia », avant « L »illustration » en 1928. |
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Ce passionné de l’innovation technologique va s’inscrire comme le témoin privilégié de l’essor de l’industrie de l’aviation, de la moto et de l’automobile.
Dans un style qui lui est propre, mêlant le fondu de la touche et l’agencement de la composition, il s’impose rapidement dans les années 30 comme le maître incontesté de l’affiche promotionnelle des grands événements sportifs. L’exposition qui lui rend hommage constitue l’occasion de le replacer au rang des grands artistes locaux à renommée internationale. |
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D’après un texte de Stéphane Hiland
L’exposition se poursuit jusqu’au 2 mars 2008. |
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