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| L’excursion, consacrée à la découverte du patrimoine et de l’histoire de la commune de Montourtier et honorée de la présence de Monsieur Besnier, maire, réunit une quarantaine de personnes.
Si la paroisse de Montourtier est citée au plus tôt en 1214, l’église dédiée à saint Pierre semble remonter pour ses parties anciennes au XIe siècle. Trois petites fenêtres sont partiellement visibles sur le mur nord de la nef. L’une au niveau du clocher, les deux autres, bien que se devinant sous l’enduit extérieur sont plus particulièrement visibles avec leurs larges embrasures à l’intérieur de la nef. Le chœur actuel, construit probablement au XIIIe siècle pour remplacer le chœur roman, était éclairé par deux baies en arc brisé au nord comme au sud et par une fenêtre axiale formées de deux lancettes surmontées d’un quadrilobe. Ces ouvertures furent bouchées lors de la construction du retable du maître autel au milieu du XVIIe siècle, voire plus certainement au début du XVIIIe siècle. Les chapelles latérales furent construite, pour celle du sud, en 1528 à l’initiative de Louis de Montécler, seigneur de Bourgon, et, pour celle du nord dédiée à l’origine au Rosaire, en 1620-1622 par le curé François Châtelain qui est connu par ses importants dons aux confréries du Saint-Sacrement et du Rosaire. L’église abrite trois retables dus à l’architecte de Château-Gontier René Trouillard. Par sa structure et son décor celui du maître autel est à rapprocher d’autres œuvres dues à l’artiste comme les maîtres autels de Loigné (1657), de Contest (1658), ou de La Bazouge-de-Cheméré (1661). On retrouve ici l’influence des retabliers lavallois, et notamment de Pierre Corbineau avec lequel René Trouillard avait réalisé quelques travaux, notamment aux Ursulines de Château-Gontier. Le retable porte les noms d’Anselme Belue, curé de Montourtier de 1647 à 1664, et de Martin Havet, procureur de la fabrique ainsi que la date de 1657. Cette même date se retrouve au retable du Sacré-Cœur (anciennement de la Vierge), dont la facture est identique à celui de la Vierge (anciennement du Rosaire). Les vitraux sont l’œuvre du maître verrier nancéen Georges Jamin en 1936. |
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| Monsieur Jean du Pontavice nous reçoit dans sa propriété, ancien presbytère assez éloigné de l’église. Jean II de Montecler, Seigneur de Bourgon, édifie dans les années 1530 une élégante « fauconnerie » dont les boulins témoignent encore, mais qui porte sur sa façade méridionale, une monumentale lucarne Renaissance à ses armes. Elle fut donnée, pour en faire son presbytère, à un cousin, François de Bellée, prieur de Marcillé et curé de 1545 à 1567, qui laissa à son tour sur le pignon Ouest un portail finement sculpté à ses armes. Un pavillon plus bas fut ajouté à droite au XVIIIè pour le logement du vicaire et une tour cylindrique abrite un superbe escalier à vis en pierre. Le curé Pierre Vidis, pour avoir rétracté le serment schismatique de 1791, fut chassé de son presbytère et déporté à Jersey; il eut bien de la peine à s’y réinstaller à son retour d’exil en 1800. | ||||||
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| Le manoir de la Motte est un ancien fief de Bourgon élevé sur une petite butte granitique à la fin du XVè siècle. Sa façade présente d’élégantes fenêtres à meneaux surmontées d’accolades et la cour est encadrée de bâtiments de service dont les charpentes attestent la fin du XVIIè, certaines restant coiffées de tuiles provenant de la tuilerie de Bourgon. Les propriétaires, Monsieur et Madame Courcier, qui nous y accueillent acquièrent en 1994 cet ensemble plein de charme « resté dans son jus » qu’ils ont restauré dans le fidèle respect des techniques et matériaux anciens. | ||||||
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| Le château de Bourgon, sans cesse évoqué au cours de cette promenade, est l’une des plus imposantes demeures de la Mayenne. En l’absence des propriétaires, Monsieur et Madame Alain Ducatillon qui ont aimablement organisé l’ouverture à notre intention, deux groupes visitent à tour de rôle les appartements et les abords, guidés par Mesdames Odette Tournier et Marie-Odile de Limerville-Bernay. Ainsi pouvons-nous admirer la situation exceptionnelle, adossé à la forêt de Bourgon et entouré d’un plan d’eau jusqu’au 1740 ; l’accès, par un pont de pierre de 4 arches, entre l’ancien pigeonnier transformé en buanderie et la chapelle Sainte Marguerite du XVIè ; la vaste cour d’honneur fermée par les anciennes écuries du régiment de Montecler ; enfin le château édifié par Louis II de Montecler dans les premières années du XVIè qui renferme encore bien des témoins du passage de maintes familles : le célèbre « Cabinet Bleu » de la marquise de Sablé, les taques aux armes Pouyvet de la Belinière, les portraits du maréchal duc de Villeroi, gouverneur de Louis XV, 1715, et de la comtesse Molitor, 1905, etc…..
Tous nos remerciements aux propriétaires qui ont chaleureusement accueilli notre société pour ces visites qui laisseront de bien beaux souvenirs aux participants. Le site sur le château de Bourgon et celui de Mme Marie-Odile de Limerville-Bernay. |
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