La SAHM, poursuivant sa mission d’offrir au public des études historiques portant sur la Mayenne, aborde l’année 2025 en vous proposant deux nouveaux articles dans la revue en ligne La Mayenne, Archéologie, Histoire :
■ Michel Hubert, Eugène Sue « en famille » à Aron.
Ancien site industriel devenu parc de loisir, le domaine des Forges d’Aron possède une imposante tour médiévale. Elle a été baptisée Tour Eugène Sue par la commune en raison d’une tradition orale fermement défendue par les habitants. L’écrivain y aurait séjourné et écrit une partie de ses romans, affirment déjà les instituteurs dans leur monographie communale publiée en 1899. Mais le doute persiste, car aucune preuve matérielle n’atteste de l’authenticité de ce fait. Récemment publiés par Jean-Pierre Galvan, les cinq volumes de la Correspondance générale d’Eugène Sue apportent des éléments de réponse indiscutables. Eugène Sue a bien séjourné à plusieurs reprises au logis de son parent, le maître de forges Louis Bigot, et quelques chapitres de ses fameux romans ont été écrits à Aron. Après son décès en 1857, Paul Caillard, son neveu et héritier, séjourne à son tour au domaine des Forges dont il donne une description particulièrement intéressante.
■ Pierrick Barreau, Le Château de Magnanne à Ménil, nouvelles découvertes.
L’étude des maisons de plaisance de la vallée de la Mayenne a été conduite de 2021 à 2023 par le pôle inventaire du Département de la Mayenne, avec le soutien de la Région des Pays de la Loire. Elle permet notamment de renouveler les connaissances et le regard sur les demeures du 19e siècle édifiées aux abords de la rivière, dont la densité est très forte notamment à proximité des villes de Laval et de Château-Gontier. L’apport sur les résidences d’Ancien Régime est plus nuancé, du fait bien souvent de leur destruction au 19e siècle pour construire à neuf, de leurs importants remaniements ou de fonds d’archives lacunaires. Néanmoins, l’étude du château de Magnanne à Ménil (fig. 1) – finalement bien mal connu des historiens et historiens d’art – aboutit à des conclusions toutes nouvelles sur la construction de cet édifice, bien souvent surnommé, non sans une certaine exagération, « le petit Versailles du Haut-Anjou ». Il n’en reste pas moins que Magnanne figure parmi les plus importantes réalisations de l’époque moderne en Mayenne, comme le château de Craon. Il s’inscrit dans un corpus d’architectures diffusé dans toute la France à partir du milieu du 17e siècle, mais son apparente homogénéité cache une histoire et un chantier plus complexes. Outre ces nouvelles découvertes, notre propos replace le château de Magnanne dans le contexte de la construction de châteaux de plaisance aux 17e et 18e siècles sur l’actuel territoire de la Mayenne mais aussi à plus grande échelle.
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