Nous vous proposons ce mois-ci un équipement un peu particulier qui entre parfaitement dans le cadre de nos recherches.
Les pompes à bras des soldats du feu ont été inventées au 17e siècle par le Hollandais Jan Van der Heiden. Un exemplaire est présenté au roi Louis XIV en 1698. En 1810, Napoléon décide la réorganisation et la militarisation de la Compagnie des Gardes-pompes.
Plus près de nous, la pompe à bras modèle 1908 est un engin hippomobile ou, pour les modèles recensés à ce jour, tiré à bras. Elle équipait les compagnies et escouades de sapeurs-pompiers en province.
La pompe aspirante-refoulante immergée dans une cuve en cuivre est mue par un balancier actionné par une équipe de 4 « batteurs » qui se relayaient toutes les deux minutes. Chaque pompe était ainsi accompagnée de plus d’une vingtaine de pompiers.
Chaque pompe était équipée d’accessoires allant de la lance en laiton et des tuyaux en cuir cousu et riveté aux seaux en toile pour alimenter la cuve, aux paniers d’osier pour filtrer l’eau des mares et autres chaînes, clés, hache, burette à huile et raccords en laiton.
Plusieurs fabricants approvisionnaient le marché. Nous avons pu recenser des pompes fabriquées par les établissements SOHY § O. DUREY, BROQUET ainsi que A. THIRION § Fils. Ces équipements sont conservés à Bazougers, Chailland, Meslay-du-Maine, Saint-Berthevin et Saint-Jean-sur-Mayenne.
Une fois de plus, nous faisons appel à nos lectrices et lecteurs pour nous signaler des équipements qui ne sont pas encore répertoriés. C’est un patrimoine fragile dont de nombreux exemplaires ont déjà disparu.