Champéon

Ce sont 48 sociétaires qui se sont retrouvés ce dimanche 22 septembre dans le parc du manoir des Vaux accueillis par madame et monsieur Duplan.
Un pique-nique très animé a suivi cette passionnante visite et nous avons pu mesurer une fois de plus la qualité de l’accueil et l’amabilité de nos hôtes.
L’après-midi nous a retrouvés dans l’église de Champéon puis au hameau du Bourgneuf et ce qui suit reprend les interventions de M. Duplan
et de Daniel Rousseau.
Un dernier déplacement nous a conduits sur le bord d’une petite route, devant l’entrée du château du Fresne. Malgré les engagements des propriétaires, un changement d’avis de dernière minute nous a contraints à modifier un peu le programme et nous avons dû nous contenter de commentaires depuis
le domaine public.
Un soleil radieux, de la bonne humeur, beaucoup de spontanéité dans les échanges, une ambiance détendue, un accueil partout chaleureux ont fait de cette excursion une journée appréciée de l’ensemble des participants.

 

 

 

 
Dimanche 22 septembre 2013
Journée de Découverte
à Champéon
Mr Duplan et D Rousseau
M Guéguen et D rousseau

 

Histoire.L’histoire locale veut que saint Siviard soit né au 7e siècle en pays diablinte, près de Poulay, sur les terres des Vaux. Il était fils de Sigiram, noble franc devenu abbé de Saint-Calais. Il eut la passion de l’étude, devint à son tour 5e abbé de Saint-Calais et mourut sur le territoire de Saint-Georges-de-la-Coué (Sarthe) vers 680. Ses reliques ont été emmenées à Sens pour échapper au pillage des normands et quelques unes ont été déposées à Laval en 1883.Les Vaux dont les armoiries sont « coupé de sable et d’argent, au lion de l’un dans l’autre » appartiennent à une famille puissante dont l’ancienneté se perd dans les brumes du temps. Ils servent Guillaume le Conquérant ; deux cousins sont tués vers 1099 et leurs corps sont rapatriés pour être ensevelis sur leur terre. A ce propos, trois possibilités de sépulture ont été examinées : la chapelle du château où des recherches menées en 1980 n’ont rien révélé, la chapelle familiale dans l’église de Champéon entièrement reconstruite et surtout la nécropole familiale à Fontaine-Daniel qui n’est fondée qu’au 14e siècle par Guillaume des Vaux. Malheureusement, il ne reste quasiment rien de cette abbaye. Certains même sont ensevelis dans l’église de Lévaré comme « messire Jehan des Vaulx, … le lundy dix huictième du mois d’octobre mil six cens vingt et sept et est ensepulturé en l’église parrochial dudit levaré de laquelle il est pareillement fondateur » AD53 – BMS 1597-1666.
La famille des Vaux partage son existence entre la Grande-Bretagne et la Mayenne.Certains se seraient croisés et il est certain qu’il y a des représentants des Vaux dans toutes les montrées des 14e et 15e siècles. Ils servent sous les ordres de Bertrand Du Guesclin et on les retrouve à Avranches, Angers, Pontorson, Dol-de-Bretagne et Paris.C’est au 15e siècle qu’un Jean des Vaux est nommé « capitaine du chastel et place de Mayne » et se distingue lors de la bataille de Vieil-Baugé en 1421.Pendant les guerres de religion, une partie de la famille rejoint l’Angleterre anglicane
pour ne pas être obligée de renier sa foi.
Un autre Jean, lieutenant du roi en pays de Maine est tué à la bataille de Pavie en 1525. Son fils, Jean, est en 1567 gouverneur et lieutenant général des villes, baronnies des châteaux, et autres places dépendantes de l’élection de Mayenne. Il chasse les huguenots de la province après avoir fait lever le siège de Lassay en 1571. C’est ce même Jean qui épouse Marie de Lévaré en 1539 et qui fait construire l’actuel château de Lévaré.En 1753, la famille des Vaux se sépare en deux branches ; Champéon et Lévaré. Cette séparation s’est faite juridiquement mais les causes en sont inconnues.Les descendants des Vaux de Lévaré y habiteront jusqu’en 1860.Le dernier des Vaux s’éteindra en 1817.

Pendant les années qui ont suivi la révolution de 1789, les chouans se sont abrités dans les bois entourant les Vaux et le bois de Buleu plus à l’est. Le chevalier de Saint Paul qui était premier lieutenant du marquis de Frotté, général en chef de l’armée catholique et royale de Normandie, décompta plus de 80 chouans, soit près d’un dixième de la population, sur la paroisse de Marcillé qui était considérée comme une paroisse « blanche ». C’était également le cas de la paroisse de Champéon.

Les chouans contrôlaient la route royale (actuelle RN12) et s’en prenaient aux convois de vivres, aux convoyeurs de fonds ainsi qu’aux colonnes d’enrôlés de force de la levée en masse. L’Auberge Neuve, actuelle Maison-Neuve, au croisement avec la route de Marcillé à Champéon, était un poste républicain ; elle a été mainte fois le théâtre d’embuscades.

Architecture.

Le manoir.

Le manoir actuel n’est pas le château des Vaux qui était bâti plus haut, au sud, derrière le bâtiment dit logis de la Haute-Cour. Le château était en ruine au 16e siècle. Il s’inscrit dans une parcelle cadastrée et dessine un corps allongé encadré de deux retours. Les matériaux ont été dispersés et réemployés dans les environs. Il faut noter que le manoir actuel était en ruine lorsqu’il a été acquis par l’actuel propriétaire.

Il ne subsiste du château qu’une porterie constituée de deux corps de garde encadrant l’entrée actuellement occupée par la tour d’escalier. On retrouve l’encadrement de ce passage dans le mur nord du manoir. L’existence d’un fossé et d’un pont-levis ne sont pas prouvés. La grande salle de l’étage était une salle de garde éclairée au sud par deux ouvertures remarquablement ouvragées ; celle de gauche est décalée par rapport à la porte qu’elle domine. Elles étaient murées et ont été découvertes lors de travaux. Les deux fenêtres rectangulaires ont été rajoutées au 15e siècle. Le niveau supérieur était atteint grâce à une échelle.

Au 15e siècle, la tour défendue par une bretèche a été ajoutée et le corps de l’actuel logis a été allongé vers l’ouest par déplacement du pignon et ajout de murs en moellons qui tranchent sur l’appareil en pierres de taille du corps de garde.

Sur la façade nord, la sablière extérieure est visible.

A l’angle N-O, l’échauguette a vraisemblablement été construite au 15e. Le pignon ouest est aveugle mais il est occupé par les latrines des deux étages et un four à pain y a été adossé ultérieurement.

Le logis.

Le logis de la Haute-Cour est un édifice qui a été remanié à une époque indéterminée mais relativement récente si on se réfère à la vaste porte charretière avec linteau en bois. Il a servi de grange et d’étable jusque dans les années 1950. A l’intérieur, le positionnement des chevrons sur les poutres avec absence de lambourdes le fait dater d’avant le 17e siècle. Sur la façade nord, il y a des vestiges de fenêtres plus petites. A l’intérieur également on retrouve un corbeau de cheminée aujourd’hui disparue ainsi que l’encadrement d’une porte. Ce bâtiment a pu être édifié après la disparition du château.

La chapelle

Un retour en arrière dans le temps nous emmène en Angleterre, en 1117, où nait Thomas Becket, dit saint Thomas de Cantorbéry. Craignant pour sa vie après avoir dénié au grand conseil le droit de le juger, il s’exile en France en 1167. On retrouve ce personnage parmi les décors peints de la chapelle qui lui est dédiée. Dans l’état actuel des recherches, c’est la seule chapelle du département qui soit connue sous ce vocable.

Implantée entre le manoir et le logis, c’est un petit édifice rectangulaire construit en moellons et pierres de taille. Sa couverture est en tuiles et le pignon, percé d’une porte en plein cintre, est surmonté d’un clocher à quatre pans couvert d’ardoises. An chevet, une fenêtre à redan, très largement ébrasée, était primitivement son unique éclairage. La voûte en berceau est lambrissée et l’on remarque la finesse des entraits et poinçons.

En 1429, Jean des Vaux la dote par testament de plusieurs dîmes, à charge de deux messes par semaine.

Elle a fait l’objet d’une importante restauration terminée en 1988. Ses peintures murales sont remarquables et la sobriété de l’intérieur de la chapelle permet de les mettre en valeur. Datées des 14e et 15e siècles, elles composent une fresque passionnante où se mêlent avec bonheur la cohorte des apôtres et saints habituels, des scènes religieuses comme le miracle de Théophile, des détails très vivants comme le lièvre qui détale sous le cerf de St Hubert. La naïveté se certaines scènes tranche avec la finesse, pour ne pas dire la grâce du visage de celle qui pourrait être une donatrice. Le seul blason visible n’a pas été identifié. Après saint Thomas Becket, l’autre évêque représenté est saint Julien du Mans faisant jaillir une source à la demande d’une jeune fille. Les représentations du Christ en Gloire, de saint Michel et du baptême du Christ sont remarquables et on retrouve un personnage récurent dans le département, saint Christophe.

Source : Ces notes reprennent l’exposé de M. Duplan et les interventions de MM. Floc’h et Barré.

 

 

 

 

Église de Champéon. Déjà modifiée au 15e siècle et dédiée à saint Médard, elle a été fortement remaniée dans les années 1900. On peut voir quelques vestiges de l’ancienne église comme les armoiries de la famille des Vaux qui ont été encastrées en hauteur et en entrant par la porte Renaissance côté chœur, on remarque une ancienne pierre tombale en réemploi. Une partie de l’ancien maître autel a été préservée bien que la polychromie ait été enlevée ; ce mobilier porte l’inscription « fait à Madré par Nicolas Leroux, 1676 ». Il est orné de représentations du Christ, de St Étienne, St Médard et Ste Anne. Les vitraux.L’attention du visiteur est attirée par les vitraux nord du chœur. Ils ont été réalisés en 1900 par le maître verrier Clamens d’Angers à l’instigation de l’abbé Bâtard, ancien aumônier militaire du 66e régiment de mobiles de la Mayenne et financés par les officiers de son bataillon. Les vitraux représentent des épisodes de la bataille de Loigny qui s’est déroulée le 2 décembre 1870. L’abbé Bâtard est représenté bénissant l’armée avant l’attaque du château de Beauvilliers (ou Auviliers, ou Château-Anvilliers) puis portant secours au général de Sonis et au zouave Thébault. On y voit également le lieutenant-colonel Athanase de Charrette de la Contrie entre un mobile et un zouave pontifical. Jeanne d’Arc est également représentée pour rappeler l’autre bataille de Patay en 1429.Le trésor de l’église.Monsieur l’adjoint au maire ainsi que la personne responsable de l’église nous ont accordé le privilège de pouvoir admirer les très beaux objets de culte conservés dans la sacristie dont deux de facture exceptionnelle : La croix processionnelle en argent plaquée sur bois, enrichie d’une jolie ornementation en style de la Renaissance. C’est un bel exemple de l’orfèvrerie religieuse du 16° siècle, sauf le pédicule (support allongé) daté de 1617. Parmi les croix processionnelles, celle de Champéon est une des plus remarquables. Elle se compose d’une âme en bois plaquée de lames de vermeil estampé de gracieux rinceaux (motifs d’arabesques de feuillages…). Les fleurons sont découpés en forme de fleurs de lys et le nœud, refait au 17e s. est orné de niches d’architecture renfermant les saints patrons de la paroisse’. (St Médard) (Province du Maine 1895).Un reliquaire en argent en forme de petite châsse de 0,20 sur 0,10 avec fleurs au repoussé. Il contient les reliques de St Justin, St Félix, Ste Placide et Ste Lucie rapportées de Rome le 6 juin 1683 par René Bouteloup (cf la croix) qui furent, au regard des habitants, scellées lors d’une grandiose fête religieuse.C’est l’abbé Bâtard qui a fait don des reliques de saint Siviard.

Les processions.

Par les écrits de l’abbé Pointeau, (1831-1899) nous avons les descriptions des 2 processions de la paroisse qui ont perduré sur plusieurs siècles.

– La première appelée la Grande Procession avait lieu le 1er dimanche du mois de mai. D’après une ancienne tradition, elle fut instituée au début du 17e siècle pour la cessation des orages qui occasionnaient de fréquents ravages dans la paroisse et réduisaient souvent les habitants à la plus grande misère.

Cette procession faisait le tour de la paroisse (20 km). On se rendait à la chapelle de St Siméon, puis au château des Vaux et, de là, on venait à la chapelle du château du Fresne tout en faisant une halte devant les 22 calvaires décorés de guirlandes et de branches de sapin. On se dirigeait ensuite vers l’église où l’on chantait, au retour, la grand’ messe. Elle était l’occasion d’une liesse générale avec pauses restauratrices et réconfortantes. Cette procession existait encore en 1977 et elle a laissé des souvenirs encore bien vivants dans la population. Madame Duplan procède actuellement a un collectage de ces témoignages.

– La seconde procession avait lieu le lundi de la Pentecôte. Elle est appelée la procession des Reliques parce qu’on y porte les reliques des saints martyrs. Elle a été établie pour obtenir de Dieu la cessation de la peste et des maladies contagieuses ; peste et choléra. Ces reliques ont toujours été en grande vénération de la part des paroissiens. Nous n’en avons qu’une tradition orale et aucun texte.

 

 

 

La Croix du Bourgneuf. Cette haute croix de 4 à 5m située au lieu-dit le Bourgneuf sur la nationale 12, autrefois route royale, a été remarquablement rénovée et mise en valeur. Elle fut érigée en 1694 en témoignage des 3 pèlerinages à Rome d’un modeste jardinier de Champéon, René Bouteloup, dont il rapporta les reliques des Sts Justin et Félix et des Stes Placide et Lucide, toujours honorées à Champéon. Il fit ces longs trajets en sabots. Elle est sculptée d’un Christ couronné, d’une clef de Saint Pierre et d’un bourdon de pèlerin, élément essentiel et polyvalent. La date est encore très apparente alors que la signature du donataire dans un cartouche sur le socle est aujourd’hui effacéeNotes rédigées d’après les exposés de M. Duplan et de D. Rousseau.Pour en savoir plus :– Mayenne Archéologie Histoire, n° 26, SAHM, p. 233-240, A.Duplan., 2003. – Mobiles de la Mayenne, 3e bataillon, 1871, par un engagé volontaire. – Les souvenirs de guerre d’Émile Moreau, BCHAM, 1938-39, 1940, 1957-58, 1959, 1966 et 1967. – Croix et calvaires de la Mayenne Alain Guéguen SAHM supplément n° 3 1993.

Essai de reconstitution Le manoir du Fresne.Histoire.Le château du Fresne est le second édifice de cette importance après les Vaux sur la paroisse de Champéon.Très ancien fief qui relevait du marquisat de Lassay et par là du duché de Mayenne, la première mention d’un seigneur du Fresne remonte à 1245 et figure sur le cartulaire de l’abbaye de Savigny, dans la Manche.À partir de 1416 le château appartient à une vieille famille du Bas-Maine, celle d’Anthenaise par le mariage de Pierre d’Anthenaise et de Marie du Fresne, dernière représentante de sa famille. Vers 1450, leur fils, Jean, compagnon de Jeanne d’Arc, mit fin à une guerre de prestige entre les seigneurs du Fresne et ceux des Vaux qui prétendaient tous deux à la seigneurie de paroisse. Les Anthenaise se succèdent au Fresne jusqu’en 1594. Cette branche de la famille d’Anthenaise s’est éteinte en 1564 en la personne de Jean II qui n’avait qu’une fille, Madeleine.En 1594, Honorat-Benjamin de Beauregard, d’une famille originaire de Touraine, épouse Magdeleine d’Anthenaise. La famille de Beauregard occupera à son tour Le Fresne jusqu’en 1783. Ses armes sont d’argent à chevron de sable, bordé d’azur, accompagné en chef de deux lions de gueules affrontés.

 

 

La famille de Beauregard est citée par l’historien Gilles Ménage qui lui était apparenté. Contemporain de René 1e de Beauregard, fils de François à qui l’on doit le logis, Ménage le qualifie de « riche de rentes et riche de vertus ». René 1e était le quatrième d’une fratrie de 11 enfants.Ses deux sœurs ainées Henriette et Catherine, font profession de foi aux Calvairiennes de Mayenne en 1680. Il se mariera avec une demoiselle Le Clerc de Laval, issue d’une famille enrichie dans le négoce des toiles.A la génération suivante, les deux filles ainées, Marie-Françoise et Henriette font également profession de foi aux calvairiennes en 1720.La dernière génération de Beauregard au Fresne voit un René II mort sans descendance en 1732 et son frère Charles-François qui lui, a 11 enfants dont aucun n’a survécu.Il faut remonter de deux générations dans cette succession. Le Fresne passe donc en 1784 à René Pouyvet de la Blinière originaire du château de Bourgon en Montourtier. Cette famille va se distinguer au service du roi. Des trois fils, Emmanuel était prêtre et mourut jeune, Charles-François était officier au Royal-Cravates (déformation de Croate) chargé de garder le château de Versailles menacé par la populace et René, garde du corps de la famille royale a été poignardé ce même jour d’émeute.Le château a été vendu comme bien national en 1793. Charles-François rentre d’immigration en 1802 et réintègre le manoir où il meurt en 1813.Faute de descendants directs, c’est un cousin de la famille Pouyvet qui en hérite. Mais une fois de plus, à la mort de ses frères, une fille transmet le bien et les noms changent à chaque génération jusqu’en 1890 où il est vendu pour la première fois si l’on exclut la vente de 1793.Architecture.Le logis et ses dépendances.

Dans l’architecture actuelle, il ne reste rien qui ait été contemporain des du Fresne ni des Anthenaise. Le logis a été construit vers 1650 par François de Beauregard, décédé en 1664, fils d’Honorat-Benjamin. D’une grande sobriété, il comporte un étage à huit travées. Au centre, le fronton triangulaire surhaussé est flaqué de lucarnes.

Protégé de douves sur trois côtés et d’un étang artificiel sur l’autre, le corps de logis est classique, encadré de deux ailes de communs en retour construites aux 17e et 18e siècles. Celui situé à l’ouest a été bâti par Louis-Charles de Beauregard en 1745. On peut sur les façades les blasons des Beauregard où figurent deux lions affrontés.

A l’intérieur, deux pièces du rez-de-chaussée sont protégées en raison des décors lambrissés, sculptés et peints du 17e siècle.

La chapelle.

Elle est datée du 15e siècle sans plus de précision, la sobriété du décor ne permettant pas d’affiner la datation. Elle présente un pignon élevé, surmonté d’un clocheton ajouré dans lequel se balancent les cloches. Avec sa porte ogivale et ses fenêtres à redents, ce sanctuaire est fier de sa construction en belles assises de pierres de taille. La charpente à chevrons formant fermes est masquée par une voûte lambrissée et les sablières par un cache sablière mouluré. Les poinçons et entraits sont peu sculptés (une croix pattée pour l’un des entraits et une étoile à 6 branches pour l’autre).

Une tribune en bois, sans doute postérieure, permet au seigneur d’assister à l’office sans sortir du logis, un passage biais joignant une chambre de l’étage à la tribune.

Le colombier.

Sur une ile reliée à la cour du château par une passerelle se dresse le pigeonnier à colombages garnis de briquettes. Sa structure s’appuie sur six colonnes présentant des ressauts comme autant de défenses supplémentaires contre les rats et les petits carnivores. Il a été daté de 1589 en raison du blason sculpté sur une colonne où figurent les armoiries accolées d’Anthenaise et de Champagne.

Les cahiers de plaintes § doléances des paroisses pour les États généraux de 1789 mentionnent « qu’il soit fait deffenses aux seigneurs ……et d’avoir de colombier à cause des encemencés que les pigeons détruisent sinon nous autoriser à les tuer ».

L’étang existait bien puisqu’on relève en marge des registres d’état-civil aux archives départementales de la Mayenne, deux noyades en 1665 et 1740 ; la première étant survenue « par inadvertance ».

Notes tirées des interventions de M. Floc’h, D. Rousseau et J. Poujade.

Pour en savoir plus: Culture.gouv

 

 

 

 

 

 

 

 

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