13 octobre Gastines

Samedi 13 octobre 2012 à Gastines – 53540

Réunion du groupe d’inventaire du patrimoine

Compte-rendu par Joël Poujade

Le groupe d’inventaire du patrimoine s’est réuni comme il a coutume de le faire dans une commune de notre département. Il a été accueilli à Gastines le samedi 13 octobre 2012 par Mme Élisabeth Jeandel, adjointe au maire.

Cette réunion bien sur été l’occasion de faire un point de l’avancée des inventaires, un bilan des activités et des réalisations de l’année mais aussi de découvrir le patrimoine de la commune qui s’est révélé aussi riche que varié.

La visite a débuté par les extérieurs d’un bâtiment probablement construit au 18e siècle. Reposant sur un sous-bassement en pierre, il s’agit d’une armature de pièces de bois chevillées dont les intervalles sont garnis de torchis sur lattis. La toiture en ardoise, plus récente, a été gravement endommagée par les coups de vent ; non réparée, son état a contribué à la détérioration générale de l’édifice. Il s’agit d’un exemplaire de construction devenu bien rare et le bilan risque de s’aggraver puisqu’il est condamné à disparaître, vaincu par les parpaings.

Une autre maison a attiré notre attention. Mitoyenne d’un édifice plus récent, elle est à l’ouest de l’église. Cette habitation qui pourrait dater des 15-16e siècles mériterait une attention toute particulière.

Devant la maison à pans de bois
Devant l’église

L’église a été fondée au 12e siècle sous le double vocable de la Notre-Dame de l’Assomption et de Saint-Yves. Elle dépendait de Saint-Florent de Saumur. Les retables latéraux de la fin du 18e siècle sont occupés par des statues remarquables de St Roch, St Etienne, Ste Marguerite, Ste Claire, St Yves, St Augustin, Ste Barbe et St Sébastien. Au pinacle du retable de la Vierge, un St Joseph brandit une hache. L’emplacement de la chaire est maintenant occupé par la statue de Notre-Dame de la Gastines, également nommée N-D de la Branche, qui est toujours l’objet du pèlerinage du 15 août. Cette statue est classée à l’inventaire (ISMH). La chapelle nord dans laquelle ont été placés les anciens fonts baptismaux était celle des seigneurs de Chantelou. L’escalier à vis en bois qui mène au clocher est un modèle du genre. Le cul de four est orné d’une peinture représentant l’Assomption de la Vierge, réalisée en 1893 par S. Dymkowski.

Devant le lavoir
Au cimetière, devant la chapelle rénovée

En nous dirigeant vers le cimetière, nous faisons un crochet jusqu’au lavoir communal restauré par M. Harreau. Lucien Harreau est un passionné, co-auteur de « Gastines, éléments d’histoire… » mais aussi l’homme qui entretien l’église.

Le cimetière présente plusieurs aspects intéressants à commencer par la chapelle qui vient d’être sauvée. Le cimetière a été transféré de l’église à la route de Cuillé en 1846. La chapelle de la Vierge qui abrite des sépultures de prêtres a été fondée le 14 septembre 1852. La façade présentait tous les symptômes d’un prochain écroulement lorsque la commune a décidé de la restaurer. Les travaux ont été réalisés avec l’aide (25%) du Service départemental d’architecture et du patrimoine (SDAP).

Autre centre d’intérêt du cimetière, … les tombes, … et plus particulièrement celles du 19e siècle, proches de la chapelle.

Le groupe d’inventaire remercie tout particulièrement la mairie pour son accueil. Certains d’entre nous aurons l’occasion de revenir à Gastines, à commencer par celle ou celui qui va en poursuivre l’inventaire.

Dans Ouest-France le 16 octobre 2012 (Edition de Laval)

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