Congrier

2 avril 2011 : trois communes du canton de Saint-Aignan-sur-Roë ont demandé conseil à la SAHM afin de préserver leur patrimoine funéraire.

La journée a été organisée par Didier Trideau, représentant du réseau d’inventaire du patrimoine pour les cantons de Saint-Aignan-sur-Roë et de Craon.

Une équipe composée de Gervais Barré, Stéphane Hiland et Joël Poujade s’est donc rendue successivement à Congrier, Brains-sur-les-Marches et La Rouaudière.

Accueillis par M. Hervé Tison, maire de Congrier et toute une équipe motivée de la commune, le groupe s’est dirigé vers le cimetière.

Le cimetière de Congrier a les particularités suivantes : il est en cours d’extension et les sépultures ont déjà fait l’objet de recherches locales. Ce n’est donc ni un problème de place ni les recherches historiques qui guideront les responsables du projet de préservation de certaines tombes. La volonté de la commune est de préserver dans leur intégralité les sépultures présentant des caractéristiques architecturales ainsi que celles des personnes qui ont marqué le territoire. A cela s’ajoute, lors de la reprise de concessions abandonnées, la préservation des stèles portant les références des défunts ainsi que les croix ou stèles particulières.

Ce programme s’inscrit totalement dans la finalité du recensement initié par la SAHM.

Il faut souligner que le cimetière de Congrier recèle entre autre quelques types intéressants de croix et de stèles en fonte ainsi qu’une chapelle funéraire en brique.

Après un coup d’œil à l’ancien presbytère devenu mairie et à sa charpente, tout le monde s’est dirigé vers Saint-Lézin. Cette chapelle dédiée au saint patron des ardoisiers vient d’être reprise par la commune qui a pour projet de la relever de ses ruines. Gageons que dans un proche avenir elle reprenne vie et retrouve sa statue, mise en sécurité il y a quelques années au manoir de la Haute Bergerie.

L’après-midi a débuté par le cimetière de Brains-sur-les-Marches où nous sommes accueillis par le maire, M. Félix Planté.

La problématique reste la même avec un cimetière plus modeste, comportant moins de types de tombes mais qui se distingue par plusieurs croix de grande dimension dont une, placée au sommet d’une colonne de granit entièrement couverte d’épigraphies. Plusieurs tombes ont également des inscriptions qui donneront certainement du mal lors de l’inventaire. Leur préservation complète ainsi que les stèles des tombes tombées en déshérence ne devraient pas poser de problème par manque d’espace.

C’est au cimetière de la Rouaudière que nous retrouvons le maire, M. Patrice Boisseau.

Le cimetière qui se trouvait, comme presque partout autour de l’église, n’a été transféré qu’au milieu du 20e siècle. Les tombes y sont pour la plupart modestes mais quelques unes, dont celle d’une infirmière de 26 ans « victime de son dévouement pour nos blessés. 1916 », méritent toute notre attention et devront être inventoriées et préservées.

Nous ne pouvions quitter La Rouaudière sans aller voir le retable du 19e siècle qui occupe toute le chœur de l’église.

En résumé, nous constatons une fois de plus que des communes sont parfaitement en phase avec les actions de la SAHM et que, malgré les difficultés actuelles, de nombreux maires entendent protéger et faire connaître le patrimoine de leurs communes.

Les fiches d’inventaire devraient permettre de cerner le patrimoine funéraire susceptible d’être préservé soit totalement soit partiellement (stèles essentiellement). Indépendamment de l’archivage des fiches à la société en vue d’un travail de synthèse, on peut envisager qu’une copie soit adressée aux communes concernées afin de leur faciliter la tâche.

Nous remercions tout particulièrement messieurs les Maires pour leur accueil chaleureux et nous restons à leur disposition pour soutenir leurs actions en faveur de la préservation du patrimoine et de la mémoire collective.

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