En prévision de vos sorties estivales, nous vous proposons un bref aperçu des dates portées sur des bâtiments ainsi que sur des objets.
Très souvent, notre attention est attirée par une date sculptée, gravée ou peinte sur un bâtiment. Belle occasion pour avancer des hypothèses de construction de ce dernier.
Vous pourrez voir un bel exemple sur l’église de Brée, portail Sud, avec la date de 1552 inscrite dans une couronne.
Il en est de même sur le linteau de la chapelle de Coulonges à Saint-Fraimbault-de-Prières (1546). La date portée sur la clef de la porte latérale de la chapelle Ste Anne d’Hermet à Mézangers (1739) a de fortes chances de ne concerner qu’une partie de l’édifice. A noter que l’avant dernier chiffre est très endommagé. Ces deux derniers exemples sont des lieux privés qui ne se visitent pas.
De gauche à droite : église de Brée , chapelle de Coulonges , chapelle Ste Anne d’Hermet
Il ne faut pas oublier qu’une date a pu être apposée lors d’une reconstruction ou d’une rénovation. Celle de 1941 estampée dans une ardoise sur une toiture à Saint-Sulpice, marque sa dernière réfection.
Celle, plus élaborée, qui orne un faîtage d’une maison bourgeoise à Changé mentionne la date (1869) de la construction de la première couverture.
Elle peut aussi être totalement fausse car la pierre ou la pièce de bois est en réemploi et provient d’un bâtiment précédent voire d’un autre bâtiment.
C’est probablement le cas à Ambrières-les-Vallées pour cet appui de fenêtre portant la date de 1711.
La question se pose moins sur les objets et les décors peints : elle indiquera dans la plupart des cas la date de création, de bénédiction ou de restauration.
La date est parfois accompagnée du nom du donateur ou de la donatrice comme sur les fonts baptismaux d’Épineux-le-Seguin : DON DE DLLE VE DU SR DUGUE 1785.
Sur les socles des statues figure parfois et surtout à partir du 19e siècle, le nom du fabriquant comme sur la Piétà de la chapelle de Diergé à Évron (Maison Raffl et Cie dite aussi La statue religieuse – Paris).
Sur la hampe de la croix sommitale de l’église de Beaumont-Pied-de-Bœuf, l’artisan ne s’est pas contenté de la date : VENERABLE ET DISCRET Me CHARLESHERISSONCVRE DE CEANSMA REEDIFIEE A LAGLOIRE DE DIEV LAN 1766 FAITE A PREAVX PAR ETIENNEBOVVIER MARECHAL.
La belle Vierge à l’Enfant de la chapelle de Courbefosse (Fougerolles-du-Plessis) est datée du 14e siècle. A l’arrière, une inscription peu lisible (MDCCCLXXX) date de 1880 une probable restauration ou son retour dans la chapelle reconstruite quelques années avant.
A Châtillon-sur-Colmont la date du 1er mai 1629 peinte sur le mur de la crypte mentionne le décès de René du Plessis Châtillon qui a été, cette même année, le bâtisseur du caveau.